Après l'Egypte, le Qatar: le prestigieux magasin Harrods a été revendu samedi au Qatar par le milliardaire égyptien Mohamed Al-Fayed afin, dit-il, de maintenir "les traditions" dans ce temple du luxe en plein centre de Londres. La banque Lazard International, agissant pour le compte de M. Al-Fayed n'a pas divulgué les conditions financières de l'accord. Selon la BBC et la chaîne d'informations Sky News, la vente a été conclue pour 1,5 milliard de livres (1,7 milliard d'euros).
"Après 25 ans en tant que président de Harrods, Mohamed Al-Fayed a décidé de prendre sa retraite", a précisé Lazard International. Qatar Holding (QH), société d'investissements agissant au nom du gouvernement du Qatar, "a été choisi spécifiquement pour sa vision et ses capacités financières à soutenir la croissance à long terme de Harrods", a-t-il expliqué. M. Al-Fayed, également propriétaire du club de football anglais de Fulham, avait acquis le prestigieux magasin Harrods en 1985 pour 615 millions de livres (714 millions d'euros).
L'Egyptien, à qui a toujours été refusée la nationalité britannique, a profondément transformé l'immense magasin. Ses détracteurs disent qu'il a fait de ce temple du chic à l'anglaise un bazar oriental du "bling-bling". Dans l'édifice du quartier huppé de Knightsbridge, une perle de l'architecture mêlant le baroque à l'art déco, sont apparues statues de pharaon dorées, copies de bas reliefs des tombeaux du Nil et lampes en forme de fleur de papyrus. En hommage à son fils Dodi et sa compagne la princesse Diana, tués dans un accident de voiture à Paris en 1997, le milliardaire a fait installer deux mémoriaux surchargés de marbres, avec bougies, photos du couple en médaillons et verre à vin encore tâché du rouge à lèvres de "Lady Di". M. Al-Fayed, 77 ans, a mené en vain une bataille judiciaire de dix ans pour tenter de prouver que le couple avait été tué dans un complot ourdi par le prince Philip, époux de la reine Elizabeth.
Harrods, fondé au milieu du XIXe siècle, cumule les superlatifs: avec une surface de vente de 90 000 m2, la plus grande de tout Londres, le magasin compte vendre "Omnia Omnibus Ubique" ("Tout pour tout le monde, partout"), comme le dit fièrement son slogan. L'enseigne qui est également une banque et une agence immobilière, se targue de pouvoir satisfaire n'importe quelle commande, comme construire des yachts ou expédier des harengs frais à Alfred Hitchcock à Hollywood. N'importe qui peut y commander une statue en cire à son effigie, faite sur mesure pour la bagatelle de 250 000 livres (290 000 euros). Dans ses 330 départements, il compte tout ce que le luxe peut offrir, des meilleurs caviars beluga à la "haute parfumerie", en passant par 350 sortes de fromages. Chaque année, 15 millions de personnes s'y rendent, achetant cent tonnes de chocolat. 12 000 ampoules éclairent sa façade en terre cuite, dont 300 sont changées chaque jour. Le milliardaire Al-Fayed avait dit vouloir y être enterré. Le pourra-t-il maintenant que Harrods est passé en d'autres mains ?
"Après 25 ans en tant que président de Harrods, Mohamed Al-Fayed a décidé de prendre sa retraite", a précisé Lazard International. Qatar Holding (QH), société d'investissements agissant au nom du gouvernement du Qatar, "a été choisi spécifiquement pour sa vision et ses capacités financières à soutenir la croissance à long terme de Harrods", a-t-il expliqué. M. Al-Fayed, également propriétaire du club de football anglais de Fulham, avait acquis le prestigieux magasin Harrods en 1985 pour 615 millions de livres (714 millions d'euros).
L'Egyptien, à qui a toujours été refusée la nationalité britannique, a profondément transformé l'immense magasin. Ses détracteurs disent qu'il a fait de ce temple du chic à l'anglaise un bazar oriental du "bling-bling". Dans l'édifice du quartier huppé de Knightsbridge, une perle de l'architecture mêlant le baroque à l'art déco, sont apparues statues de pharaon dorées, copies de bas reliefs des tombeaux du Nil et lampes en forme de fleur de papyrus. En hommage à son fils Dodi et sa compagne la princesse Diana, tués dans un accident de voiture à Paris en 1997, le milliardaire a fait installer deux mémoriaux surchargés de marbres, avec bougies, photos du couple en médaillons et verre à vin encore tâché du rouge à lèvres de "Lady Di". M. Al-Fayed, 77 ans, a mené en vain une bataille judiciaire de dix ans pour tenter de prouver que le couple avait été tué dans un complot ourdi par le prince Philip, époux de la reine Elizabeth.
Harrods, fondé au milieu du XIXe siècle, cumule les superlatifs: avec une surface de vente de 90 000 m2, la plus grande de tout Londres, le magasin compte vendre "Omnia Omnibus Ubique" ("Tout pour tout le monde, partout"), comme le dit fièrement son slogan. L'enseigne qui est également une banque et une agence immobilière, se targue de pouvoir satisfaire n'importe quelle commande, comme construire des yachts ou expédier des harengs frais à Alfred Hitchcock à Hollywood. N'importe qui peut y commander une statue en cire à son effigie, faite sur mesure pour la bagatelle de 250 000 livres (290 000 euros). Dans ses 330 départements, il compte tout ce que le luxe peut offrir, des meilleurs caviars beluga à la "haute parfumerie", en passant par 350 sortes de fromages. Chaque année, 15 millions de personnes s'y rendent, achetant cent tonnes de chocolat. 12 000 ampoules éclairent sa façade en terre cuite, dont 300 sont changées chaque jour. Le milliardaire Al-Fayed avait dit vouloir y être enterré. Le pourra-t-il maintenant que Harrods est passé en d'autres mains ?
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